Emmanuel Macron et Donald Trump se font face sur l'enjeu nucléaire iranien

Emmanuel Macron et Donald Trump se font face sur l'enjeu nucléaire iranien

Lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, lundi 18 septembre, Emmanuel Macron a mis en garde le Président américain sur le risque d'inciter l'Iran à acquérir l'arme nucléaire.

Emmanuel Macron a joué carte sur table devant Donald Trump, lors de leur entrevue lundi 18 septembre. Sans détour, il a avertit le Président américain du risque d'inciter à la création d'une "Corée du Nord au Moyen-Orient", si les Etats-Unis venaient à rompre l'accord conclu avec l'Iran par Barack Obama en 2015, ainsi que Trump menace de le faire. Cet accord est pourtant fondamental. A travers celui-ci, l'Iran s'est engagée à ne pas acquérir l'arme nucléaire en échange de la levée progressive des sanctions économiques imposées par les Etats-Unis.

Depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, l'accord apparait plus fragile que jamais. Ces derniers mois, les Etats-Unis ont ouvertement déclaré leur hostilité envers l'Iran et envisagent sérieusement de rétablir les sanctions économiques. Une véritable provocation pour Téhéran qui, en conséquence, pourrait bien décider de renforcer son arsenal militaire.

Emmanuel Macron France Press

Dans leur rencontre de plus d’une heure, Emmanuel Macron a ainsi expliqué au chef de l'Etat américain que « la remise en cause et la fragilisation de cet accord ouvriraient une boîte de Pandore ».

 « Il est essentiel de maintenir l’accord pour éviter une spirale de prolifération et encourager ainsi les parties les plus dures en Iran à se lancer dans l’acquisition de l’arme atomique. Il importe vraiment de garder cette ligne », avait déjà souligné dans la matinée le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Si Donald Trump a longuement écouté Emmanuel Macron, sa décision de rompre ou non l'accord iranien n'est pas encore prise. Il considère avant tout l'accord comme « profondément imparfait » et « mal négocié » par son prédécesseur Barack Obama.

Alors que le Président des Etats-Unis devra se prononcer sur l'accord en octobre prochain, il n'est pas certain qu'Emmanuel Macron soit parvenu à faire valoir ses arguments.