"En un clic, je suis morte" ... Une Bretonne de 63 ans, déclarée morte à tort, se bat depuis des semaines pour prouver qu'elle est toujours en vie

"En un clic, je suis morte" ... Une Bretonne de 63 ans, déclarée morte à tort, se bat depuis des semaines pour prouver qu'elle est toujours en vie

Le 14 février, Annie de Clohars-Carnoët a appris à sa grande surprise qu'elle était morte. Depuis, elle entreprend démarche sur démarche pour prouver qu'elle est bel et bien vivante.

C'est une erreur administrative pour le moins étonnante qui a mis Annie, 63 ans, dans l'embarras. Le 14 février, jour de la fête des amoureux, cette habitante de Clohars-Carnoët, dans le Finistère, a eu la mauvaise surprise de recevoir un appel de son banquier. "Je suis content de vous entendre. Vous êtes assis là ?", dit-il timidement à l'autre bout du fil. Une phrase qui n'augurait rien de bon. La Bretonne, prête à encaisser la terrible nouvelle, tendit l'oreille. Elle ne s'attendait cependant pas à apprendre sa propre mort. Au téléphone, son banquier lui a expliqué, comme l'ont rapporté nos confrères de "Ouest France", qu'il avait reçu un courrier de la caisse de retraite l'informant du décès de sa cliente. Cette révélation a fait l'effet d'une bombe. "Un drôle de cadeau pour la Saint-Valentin", rapporte la principale intéressée.

"C'est le début d'une aventure", explique Annie, qui tente de rester positive malgré la situation. "C'est à moi de dire que je suis en vie. Tout est bloqué, je n'existe plus nulle part : pas de mutuelle, pas de sécurité sociale, pas de retraite...". Pour prouver qu'elle était toujours en vie, elle s'est adressée au Défenseur des droits. Sans plus attendre, celui-ci lui a indiqué la marche à suivre. Elle doit maintenant se rendre à la mairie de Guer, sa commune d'origine, pour se faire établir un acte de naissance. Mais pour cela, elle doit d'abord établir un certificat de vie. Et ce, à la mairie de Clohars-Carnoët.

Une fois les documents en sa possession, la Bretonne doit poursuivre sa "renaissance administrative", comme le rapporte "Ouest France". Au cours de ses recherches, elle a d'ailleurs fini par comprendre pourquoi elle avait été déclarée morte. Une de ses tantes, qui porte exactement le même nom qu'elle, est décédée récemment. "En un clic, je suis décédée et certainement enregistrée comme telle à l'Insee. Tout ce que je veux, c'est que ma vie soit remise en ordre. Pourquoi n'y a-t-il pas un organisme qui s'occupe des litiges ?", regrette Annie.

Voir aussi :