Lundi 7 février 2022, Jennifer de Araujo, la mère de la petite Maëlys, a pris la parole dans la salle d'audience lors du procès de Nordahl Lelandais pour raconter l'enfer vécu par sa famille depuis le début de l'affaire, notamment en raison de l'attention du public.
L'enfer, c'est celui qu'a vécu la famille de Maëlys.
Celle qui révèle déjà qu'elle fait des cauchemars de sa fille la nuit où elle crie : "Il m'a violée, maman", explique que le plus dur pour sa famille est "d'apprendre des choses dans les journaux" sur le drame de Maëlys. Un épisode avec la presse l'a particulièrement marquée. Elle raconte : "Le 14 février [2018], le jour où Maëlys a été retrouvée, les journalistes sont entrés dans notre cour : les chiens aboyaient. Joachim a lâché les chiens. Ils sont repartis. Je ne sais pas ce qu'ils cherchaient. Nous voir en pleurs ?"
Pendant ce temps, son autre fille Colleen avait également des problèmes à l'école ... Dans son témoignage bouleversant, la mère explique que "les enfants la tiraient par les cheveux". Elle ajoute même qu'un jour, "un enfant lui a dit : 'Baisse ton pantalon'". La mère assure : "Je suis allée à une réunion avec l'enseignante sans qu'elle soit présente, nous avons discuté et nous l'avons vue arriver sur son vélo. Elle est revenue en classe essoufflée et a dit à son enseignante qu'elle en avait marre que tout le monde l'embête".
Avec ce procès, les parents de Maëlys espèrent désormais obtenir des réponses pour comprendre à quoi ressemblaient les derniers moments de leur fille. En août 2017, vers 3 heures du matin, leur fille a été enlevée lors d'une fête de mariage, puis tuée. Le suspect, Nordahl Lelandais, n'a avoué le crime qu'un an plus tard et a conduit les enquêteurs à l'endroit où il avait caché le corps de la fillette de huit ans. Le mystère reste entier sur ce qui s'est exactement passé ...
Les excuses de Nordahl Lelandais : fausses ?
De son côté, Nordahl Lelandais a présenté ses excuses. Le père de sa victime, Joachim de Araujo, lui a répondu dans Le Parisien : "Je considère ses excuses comme une insulte à la mémoire de Maëlys, une insulte au respect de cette petite fille qui n'avait rien demandé. Je l'ai très mal accueilli. Dès le premier jour, il s'excuse, alors que pendant plus de quatre ans d'enquête, il n'y a pas eu un mot de regret pour Maëlys. Ni pour l'acte qu'il a commis. Je n'ai pas eu le sentiment qu'il regrettait quoi que ce soit".