Qui est Jordan Bardella, le vice-président du Rassemblement national, mis en cause pour ses propos sur Trappes : "la République islamique" ?

Qui est Jordan Bardella, le vice-président du Rassemblement national, mis en cause pour ses propos sur Trappes : "la République islamique" ?

Alors que Marine Le Pen est en route pour les élections présidentielles de 2022, Jordan Bardella a été nommé vice-président du Rassemblement national pour la remplacer. Mais qui est-il vraiment ?

C'est lui qui représente officiellement Marine Le Pen par intérim depuis le 4 juillet 2021 pour la durée de la campagne présidentielle. Fidèle à la candidate depuis plusieurs années déjà, Jordan Bardella n'a que 25 ans et a déjà fait ses preuves au sein du parti.

Né à Drancy, en Seine-Saint-Denis, le jeune homme n'a jamais été diplômé en politique. Pourtant, à peine la vingtaine passée, il a abandonné sa carte d'étudiant en géographie pour se consacrer à 100 % au parti RN, par lequel il a rapidement grimpé les échelons. Victoire aux élections européennes de 2019, conseiller régional, responsable de la communication et de la jeunesse de son parti, tout lui sourit.

Une place bien méritée pour quelqu'un qui est touché et intéressé par la politique depuis sa jeunesse. Pour faire ses premiers pas, Jordan Bardella a pris son adhésion au FN à l'âge de 16 ans, après avoir été séduit par le discours de Marine Le Pen face à Jean-Luc Mélenchon. Il devient alors responsable de la fédération FN de son département à l'âge de 18 ans. Un poste qui lui permet de créer un collectif sur les banlieues et de dénoncer la "bidonvilisation". C'est à ce moment-là que Jordan Bardella clarifie son point de vue politique en parlant de ses "copines qui allaient à l'école avec un esprit totalement laïc", avant de les quitter quelques années plus tard "avec un foulard".

Bien qu'il incarne "le renouveau" selon l'équipe de son parti, l'homme politique va parfois trop loin. Comme ses propos tenus en octobre 2021, dans lesquels il qualifiait la ville de Trappes de "République islamique". Mis en examen mercredi 2 février, Jordan Bardella souhaite dénoncer l'injustice française de "faire taire ceux qui dénoncent le réel". Une nouvelle affaire qui pourrait mettre en péril le parti lors des élections présidentielles d'avril prochain.