Anne Hidalgo aurait détenu un emploi fictif durant deux ans

Anne Hidalgo aurait détenu un emploi fictif durant deux ans

Selon une enquête du magazine Capital, Anne Hidalgo aurait été rémunérée pendant plus de deux ans par le Ministère du Travail sans y exercer effectivement d'activité au début des années 2000.

Selon les informations de Capital, qui a mis la main sur de nombreux documents, Anne Hidalgo aurait été payée pour un emploi fictif à partir de mars 2001 jusqu'au début de l'année 2003. Après avoir été élue première adjointe de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris en mars 2001, cette dernière aurait en effet continué de se faire payer par son administration d’origine, le ministère du Travail. En plus de ses indemnités d’élue réglées par la mairie, elle percevait ainsi un salaire mensuel de 3.040  euros du ministère, auquel s’ajoutaient entre 1.000 et 2.000 euros de primes.

Anne Hidalgo L'Express

Celle qui est aujourd'hui à la tête de la mairie de Paris n'aurait travaillé que quelques semaines au sein du cabinet de Marylise Lebranchu, la ministre de la Justice de Lionel Jospin, avant de se lancer dans la campagne municipale aux côtés de Bertrand Delanoë... tout en continuant à percevoir le salaire de son emploi fictif. A son arrivée, en novembre 2000, elle a travaillé pendant quelques semaines sur le conflit des greffiers. Mais ensuite, elle est partie faire sa campagne municipale, et on ne l’a pratiquement plus revue”, a ainsi affirmé un ancien conseiller du cabinet à Capital, ajoutant : "elle ne participait jamais aux réunions de travail, elle n’avait même pas de bureau". 

Selon Capital, Anne Hidalgo aurait perçu au total près de 80 000 euros grâce à cet emploi fictif qui a perduré même après la dissolution du cabinet de Marylise Lebranchu en 2002.

A la suite de la parution l'enquête de Capital, Anne Hidalgo a annoncé mercredi 25 octobre son intention de porter plainte contre le magazine. Dans un communiqué publié par l’Hôtel de Ville,  elle "conteste avec la plus grande fermeté l’accusation d’emploi fictif" et "rappelle son attachement le plus complet au respect du droit".

https://twitter.com/Anne_Hidalgo/status/923205346176495619

Face aux accusations du magazine, Mme Hidalgo ne conteste pas avoir été rémunérée pendant cette période par son administration d’origine. Mais elle défend la « légalité de sa situation », faisant valoir qu’elle a reversé le montant des salaires que l’Etat lui a demandé de rembourser.

Alors que le magazine a défendu ses arguments, jeudi 26 octobre, la suite de l'affaire devrait se régler devant les tribunaux. En attendant, ces allégations d'emploi fictif ternissent fortement l'image de la maire de Paris. Cette dernière aura fort à faire pour démontrer sa probité.